La photographie permet de saisir la réalité mais surtout de restituer ce que l’œil ne peut pas voir, à savoir créer un monde à l’intérieur du monde. Pascale Werres l’a bien compris en entreprenant ce cheminement photographique basé sur des reflets saisis dans des surfaces vitrées, représentant en quelque sorte l’envers du décor.
Outre le mystère qu’ils représentent, ces reflets évoquent la métamorphose, un univers en perpétuelle transformation, qui rappelle l’inconstance humaine et l’impermanence de la vie.
Le noir et blanc évoque également une certaine nostalgie, l’idée d’une mémoire que le temps métamorphose.
Au-delà… En dépit des nombreuses interprétations que l’on peut donner à ce terme, il désigne de manière générale l’au-delà de la mort, à savoir une nouvelle naissance, une nouvelle existence, un renouveau.
Le monde terrestre et celui de l’au-delà sont donc en réalité très proches et en parfaite continuité…
Les reflets évoquent ce passage entre les deux mondes : ils représentent les multiples facettes de la vie, saisies au cours d’un cheminement qui a mené la photographe à la recherche d’émotions, très perceptibles quand on prend le temps de se plonger dans ses images, qui s’inscrivent dans une constante dualité.
C’est un travail recherché, méticuleux et terriblement poétique.
Au gré de son propre ressenti, chacun reconnaîtra et recueillera dans l’œuvre de Pascale Werres le fruit de sa propre imagination.